L’Aéroport

Par Nico • 26 jan, 2009 • Catégorie: La Librairie

Roissy Charles-De-Gaulle

« A la différence de la plupart des aérodromes de province, gérés par les chambres de commerce, l’Aéroport de Paris est un établissement public, à caractère industriel et commercial. Créé par une ordonnance du 24 octobre 1945, il est doté de la personnalité morale et financière et indépendante des compagnies aériennes.

Jusqu’à la création de l’aéroport Charles-de-Gaulle, il disposait de deux aérodromes, Le Bourget et Orly. L’évolution du trafic aérien qui, jusqu’à la crise pétrolière, doublait tous les cinq ou six ans, conduisit les responsables de l’Aéroport de Paris à envisager la création de nouvelles installations aéroportuaires dans le but de faire face à l’évolution prévisible du trafic.
La capacité de l’aéroport d’Orly était de six millions de passagers par an en 1959. Elle pouvait être portée à dix millions, soit une capacité annuelle de treize millions pour l’Aéroport de Paris, compte tenu de la capacité du Bourget. Mais les prévisions pour 1985 laissant entrevoir le chiffre de trente millions de passagers, la création d’un nouvel aéroport fut alors envisagé.

Le Choix du site

Au moment où l’Aéroport de Paris mettait en chantier l’aérogare principale d’Orly, Orly-Sud, il concluait déjà à la nécessité de disposer d’un troisième aéroport en région parisienne. Ses responsables souhaitaient un aérodrome qui fût le plus près possible de Paris, afin de limiter les déplacements terrestres des passagers et des employés. Ils estimaient la surface nécessaire à 3 000 hectares, soit le tiers de la superficie de Paris, le double de celle d’Orly, près de six fois celle du Bourget.

En raison du risque et des nuisances, il était indispensable que le site choisi ne fût pas enclavé dans le tissu urbain. Il devait être bien desservi par un réseau routier et ferroviaire et sa situation, compatible avec les servitudes aériennes. A ce titre, il était impérieux qu’il n’y eût pas d’interférences des couloirs d’approches avec des aérodromes existants, que le terrain d’assiette permit la construction de pistes orientées favorablement par rapport aux vents dominants, dépassant trois kilomètres  de longueur, avec des variations aussi minimes que possible.

Plusieurs sites furent envisagés, la plupart au nord de Paris. Roissy fut choisi en raison de sa situation géographique au cœur de la plaine de France, région plate, peu urbanisée au moment du choix, traversée par l’autoroute A1 Paris – Bruxelles, la RN 2 et la RN 17.

Les Etapes de la réalisation

En 1959, l’Aéroport de Paris propose ce site aux pouvoirs publics. En 1960, la réservation d’une superficie de 3 000 hectares est inscrite au plan d’aménagement et d’organisation de la région parisienne (PADOG). Les études sont alors entreprises et le conseil interministériel de 13 janvier 1964 approuve le principe de la création du nouvel aéroport. Le 22 juin 1965, un décret du Conseil d’Etat prononce la déclaration d’utilité publique. Le projet est intégré au schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme de la région parisienne (SDAU).  Proposé par l’Aéroport de Paris, le choix du site fut entériné par le gouvernement sans que les populations concernées ne fussent consultées, pas même au niveau des élus des communes du terrain d’assiette.

Au niveau technique, les études furent poursuivies par le ministère des Travaux publics et des transports. En avril 1966, le conseil supérieur de l’infrastructure et de la navigation aérienne émit un avis favorable sur l’avant-projet du plan de masse du futur aéroport. En mars 1974, la première tranche, d’une capacité annuelle de dix millions de passagers, était ouverte au trafic ».

Aéroport Charles-De-Gaulle, 1980, vue aérienne vers l’est

Aéroport Charles-De-Gaulle, 1980, vue aérienne vers l’est.

C’est à la même époque que le plan de gênes sonores est établi. Le village devient Vieux Pays et se vide alors de 80% de sa population. Les maisons sont rachetées les unes après les autres et murées. La maison des cressonniers échappe à ce sort. Vendue en 1975, elle sert tour à tour de garage, puis de dépôt pour une entreprise du bâtiment et travaux publics. Partout, ADP fait murer portes et fenêtres pour décourager les squatters.

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Nico , libraire à Goussainlivres
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Une Réponse »

  1. Le village de Goussainville devient Vieux Pays et se vide alors de 80% de sa population… !

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